[Libre] I'm tired, let me sleep.

I'm tired, let me sleep.

Le réveil fut dur, même très dur. Elle ouvrit un œil, puis, quelques minutes après, elle en ouvrit un second. Kawa avait tellement la tête dans les nuages qu’elle ne savait même plus quel jour on était. La demoiselle n’arrivait pas à lire les chiffres sur son réveil. Des chiffres et nombres flous apparaissaient. Elle voyait un zéro ou un huit. Par déduction, la jeune femme sut que le premier chiffre était un zéro. Le second était un peu plus difficile à reconnaître : Du deux, trois ou du cinq, elle hésitait entre eux ces chiffres. Peu de motivation pour réfléchir ou pour frotter ses yeux pour mieux les voir, elle passa aux autres. La seconde partie était un nombre. A la forme vague, elle en déduit que c’était un trois et le second devait être un zéro ou un huit. Un décryptage qui lui donnait mal à la tête avant même qu’elle fut levée. Un décryptage qui motiva la déléguée à se rendormir. Quelques temps après, elle se réveilla de nouveau. Cette fois-ci, elle fut un peu mieux réveiller et elle put lire l’heure, sur son réveil : il était 6h45. Quand elle lut l’heure, elle ne fit aucun bond dans son lit. Elle savait qu’elle n’était pas encore en retard. De toute façon, les profs la connaissaient bien. De nature jamais motivé le matin, sauf pour dormir, elle rêvait souvent, les yeux ouverts, pendant les deux premières heures de la matinée. Un comportement qui lui valait, quelques fois, de petites réprimandes, mais rien de grave, vu qu’elle avait les meilleures notes de la classe.

A 07h55, elle venait enfin de quitter sa chambre pour aller en cours. Dans le couloir, elle croisa des camarades de classe, mais aussi des surveillants. A cette heure-ci, elle détestait tout le monde. Le moindre son arrivait à la rendre irritable. Un manque de civilité qu’elle essayait de cacher chaque matin pour être présentable aux yeux des gens. En sortant du dortoir, elle rencontra des professeurs. Elle en connaissait certains, elle en reconnut d’autres et pour le reste, elle ne les connaissait pas, même de vue. Sur son visage, on pouvait lire la lassitude. On était en début de semaine et elle était déjà épuisée de cette semaine. Heureusement pour elle, Kawa avait deux heures de cours de la matière qu’elle préférait : mathématiques. En plus d’aimer la matière, elle trouvait le prof très mignon. Il n’était pas spécialement le genre de mec dont elle tomberait amoureuse, mais pour un coup d’un soir, elle aurait pu faire une exception. Après ses deux heures de cours, elle enchaîna avec deux heures de sport. Sur ce coup-là, l’administration avait fait fort : en deux matières, le directeur venait d’assassiner le ¾ des élèves de la classe 2-C. La matinée avait commencé avec des maths, une matière qui tuait les neurones de la plupart des élèves, puis, elle se terminait par deux heures de sport : la matière qui tuait le corps des adolescents. Le cours de sport se passa exactement de la même façon : tous les élèves faisaient ce que le prof disaient, sauf Kawa. Pour elle, une demoiselle digne de ce nom ne devait pas faire du sport avec n’importe qui. De plus, selon elle : « quitte à faire du sport, je préfère me faire prendre par quelqu’un pour prendre un maximum de plaisir et perdre un maximum de calories». Une phrase qu’elle sortait à chaque fois que le prof la forçait à participer au cours et qui faisait rire la plupart des élèves.

Dès que le cours se termina, elle alla manger. Elle envoya un sms à Jeremy pour qu’il puisse la rejoindre. Aujourd’hui, elle n’allait pas manger au réfectoire : elle voulait profiter de l’air frais pour manger dehors. Quelques minutes de marche après, elle arriva enfin au niveau des pelouses. L’endroit était calme et le soleil chauffait la place. Le temps était propice pour faire un très bon pique-nique. Elle commença à sortir les bentôs quand elle reçut un sms : c’était son abruti de frère. Il voulait savoir où est-ce qu’elle était. Ne voulant pas lui parler, elle referma son portable et fit comme si elle n’avait rien lu. Quelques secondes après, il arriva. Ils mangèrent ensemble et discutèrent aussi. Ils parlèrent de choses banales. Une conversation sans grand intérêt. Après ce repas, elle partit directement à la bibliothèque. Contrairement à Jeremy qui ne foutait rien en cours, la petite Kawa voulait garder son grade et de ce fait, elle était obligée de réviser. Elle allait donc passer son après-midi dans les livres poussiéreux de la bibliothèque de l’académie.

14h00. Au moment où elle entendit la sonnerie, pour annoncer le retour des cours, elle entra dans la bibliothèque. Elle salua le bibliothécaire qui était sur son ordinateur. Maintenant, il fallait qu’elle trouve un endroit discret, calme pour qu’elle puisse réviser ses cours. Après quelques minutes à tourner dans la bibliothèque, elle trouva la place idéale : près d’une fenêtre, dans le fond de la pièce entourée de meuble, elle trouva une table avec deux chaises. Elle regarda vite fait s’il n’y avait personne : bingo ! Personne n’était installée ici. Elle s’installa, posa son sac par terre. La première matière qu’elle allait travailler était l’histoire de l’art : de toutes les matières, c’était dans celle-ci où elle avait le plus de difficultés. Elle ne comprenait pas et ne voulait pas comprendre cette matière. Son cerveau était branché pour les matières scientifiques et non pour les matières littéraires. En relisant son cours, elle s’endormit dessus : Le rêve qu’elle faisait était bien étrange. Elle était allongée, par terre, dans la poussière du désert. La seule chose qu’elle voyait, c’était la centaine de kilomètre de tonne de sable que possédait ce majestueux terrain. Des tonnes et des tonnes de sable se trouvaient là. Dans les environs, il n’y avait aucune âme vivante ; même pas un seul animal. Elle était toujours allongée sur le sable quand elle aperçut une énorme bosse arrivé vers elle. Elle avançait tellement vite que Kawa n’eut le temps de se déplacer. Elle eut juste le temps de fermer les yeux qu’elle se fit engloutir. Elle ne voulait rouvrir les yeux. En tâtant le sol, elle se rendit compte que c’était de l’herbe. A ce moment-là, elle les rouvrit. Sans comprendre comment, elle venait d’atterrir dans un nouveau monde. Elle se leva et commença à marcher. Quand elle vit ce monde haut en couleur et qui ressemblait étrangement au monde d’Alice au pays des merveilles, elle pensa qu’elle devrait dormir plus longtemps la nuit. Le manque de sommeil commençait à lui monter au cerveau. Bref. En marchant dans ce monde, elle rencontra de drôle de petits lapins : Ils portaient des vêtements du XVIIIème siècle. Ils étaient tellement mignons qu’elle essaya de les attraper. Malheureusement pour elle, ils ne se laissèrent pas faire. Au moment où elle voulut le prendre, les deux lapins s’enfuirent. Elle courra à leur recherche quand soudain, ils se transformèrent en humain ; ils avaient quand même gardé leur oreille.

Le rêve reflétait ce qu’il se passait dans la tête de la demoiselle. Malheureusement pour elle, son esprit semblait disjoncter. Le fait qu’elle voyait des lapins se transformaient en humain super sexy voulait peut-être dire qu’elle était en manque de sexe. Après tout, cela faisait près d’une semaine qu’elle n’avait pas couchée avec quelqu’un. Un manque qui se ressentait même dans ses rêves. Suite à cette déduction, quelque chose la fit quitter son rêve. Cette chose était une voix. Quelqu’un lui parlait. Quelqu’un allait passer un mauvais quart d’heure. Oui, parce que malgré le fait que son rêve fut très… Tim Burton, elle l’aimait bien. Elle commençait à ouvrir les yeux. La vision de Kawa était floue. Aussi floue que lors de son tout premier réveil, quand elle essayait de lire l’heure.

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